Jour 88 : Repos à Siena.
A Siena nous entrons par hasard dans l’atelier de Silvia Borgogni. Elle propose en ce moment une exposition de Laura Tondi: and we, who every day live. et nous, qui chaque jour vivons
Dans la salle tout au fond une série intitulée : Frammenti di viaggio. Fragments de voyage.
La photo représente l’oeuvre Solo qualche pensiero per bagaglio. Quelques réflexions sur les bagages.
Et nous qui chaque jour vivons notre voyage sac au dos.
Chaque jour bouclons ce sac avant de partir, en répétant à chaque fois les mêmes gestes. Les mêmes gestes dans le même ordre. Le sac a son organisation propre et une fois trouvé l’équilivre des choses, il supporte mal le désordre.
Ou du moins il nous fait sentir notre négligence.
Un sac mal rangé est grognon toute la journée. Il scie les épaules, nous tire en arrière, se décale sur un côté., devient plus lourd qu’il n’est.
Un sac bien chargé, ses sangles bien réglées, ronronne contre le dos et se fait oublier. On passe ensemble une journée sans conflit.
Et le soir, on le dépose avec soulagement.
On l’ouvre et on se dit, tout est là, dans le sac. Je n’ai besoin de rien d’autre.
Deux fois j’ai soulagé le sac. Il me semblait ballonné et de toute évidence réclamait une purge. A Besançon, j’ai renvoyé 1, 1 kg d’affaires chez moi. Et à Pavie, tous mes vêtements chauds: 1,5 kg.
Ça m’a bien plu. On peut donc toujours s’alléger, encore et encore.